Faut-il purifier son Oracle ou son Tarot lorsqu’on l’achète ?

Est-ce que les praticiens purifient leurs jeux et leurs oracles ?
J’ai posé la question dans le groupe WhatsApp de Clevao et voici les résultats du sondage.
La question a été posée par Guillaume, un stagiaire de Clevao qui se forme à l’Oracle Belline.
Il y a eu plusieurs réponses et je vous copie-colle celle que je lui ai faite en me disant que ça intéressa aussi certains d’entre vous.
Hello Guillaume,
C’est une question récurrente — et elle soulève un aspect fondamental, souvent négligé, de la relation que nous entretenons avec nos outils divinatoires.
Après tout, « divination » vient bien de divinus, « ce qui vient des dieux ». Interroger un oracle, c’est donc entrer dans un espace symbolique et sacré, un dialogue avec une forme d’intelligence qui nous dépasse. Et dans toutes les traditions, ce type de relation ne se fait jamais à la légère : il exige respect, attention, et souvent… une forme de purification.
Dans l’Antiquité, les prêtresses, les devins, les sibylles ne s’adressaient pas aux puissances invisibles sans s’être préparés. Cette préparation passait par des rites : bains de purification, jeûne, offrande, encens, parfois même un petit sacrifice symbolique. Il s’agissait moins d’un automatisme que d’un geste intérieur : se rendre disponible, se rendre digne de recevoir une réponse.
Aujourd’hui, nos oracles sont imprimés, plastifiés, vendus dans des boîtes cartonnées. Et pourtant, ils sont en quelque sorte des “objets vivants”, porteurs de sens, de résonance, voire de présence. Leur « purification » ne relève donc pas d’une nécessité absolue, mais ça peut avoir du sens comme geste d’appropriation : une manière de créer du lien, d’habiter symboliquement l’objet.
Tu peux, par exemple, créer un petit rituel qui a du sens pour toi, quelque chose de personnel, au moment où tu reçois un nouvel oracle : poser une intention, brûler un peu d’encens ou de sauge, chanter, souffler dessus, le laisser une nuit sous la lune ou entre tes draps. Peu importe le « protocole » exact parce que ce n’est pas le procole lui-même qui compte. Ce qui se joue, c’est la qualité de présence et d’intention que tu y mets.
De nombreuses traditions ésotériques proposent des gestes, des recettes, des rituels de purification. À mes yeux, ils valent surtout par la sincérité du lien qu’ils aident à tisser avec l’outil. C’est moins une obligation qu’un acte symbolique : celui de te connecter à ce qui t’habite lorsque tu tires les cartes, et à ce que tu attends en retour.
Bref, si tu ressens le besoin de purifier, alors fais-le — mais fais-le à ta façon, avec ta sensibilité et pas en appliquant une méthode lue quelque part qui n’aurait aucun sens pour toi.