Pourquoi la police n’écoute presque jamais les voyants et les médiums ?

(ou comment deux mondes peinent encore à se comprendre)
C’est une question qui revient souvent : pourquoi les forces de l’ordre refusent-elles, encore aujourd’hui, de collaborer avec les voyants et les médiums ?
Cette interrogation est d’autant plus d’actualité avec la sortie du nouveau livre de Stéphane Allix, La Preuve, auquel j’ai eu la chance de collaborer. L’ouvrage explore justement cette frontière ténue entre intuition et investigation, entre perception subtile et preuve tangible.
Une question de méthode avant tout
La police ne jure que par ce qui se mesure, se constate, se vérifie : ADN, vidéosurveillance, empreintes digitales, analyses scientifiques.
Les voyants et médiums, eux, naviguent dans un registre tout autre : celui de l’intuition, du symbole, de la perception subjective.
Ce que nous captons ne peut pas figurer dans un procès-verbal. Même lorsqu’une intuition se révèle exacte, elle reste inutilisable juridiquement : une “vision” n’entre pas dans la chaîne de la preuve matérielle.
C’est là que réside le fossé : la police enquête sur des faits objectivables, la voyance explore la même réalité à travers une grille sensible, parfois inspirante mais invérifiable.
Une peur institutionnelle de la dérive
Pour une institution publique, faire appel à un médium, c’est courir un risque d’image.
Imaginez la une d’un grand quotidien : “La police se fie désormais aux voyants pour résoudre ses enquêtes.”
Le simple titre suffit à décrédibiliser une institution entière.
Même lorsqu’un voyant tombe juste, la suspicion s’invite aussitôt : comment savait-il ? Était-il complice ?
Certains praticiens ont même été inquiétés pour cette raison. La frontière entre intuition et suspicion devient alors trop mince pour permettre une collaboration officielle.
Des collaborations discrètes mais réelles
Pourtant, l’histoire recèle plusieurs exemples de collaborations officieuses.
Aux États-Unis, la voyante Noreen Renier aurait participé à plus de 400 enquêtes, certaines en lien avec le FBI.
En France, des gendarmes ont parfois fait appel à des médiums, toujours dans la plus grande discrétion.
Le radiesthésiste Jean-Louis Crozier aurait contribué à plus de 300 dossiers de disparition dans les années 1980.
Plus récemment, Geneviève Delpech a raconté dans son livre Les enquêtes d’une médium comment certaines de ses perceptions ont aidé à relancer des affaires.
Mais ces expériences restent marginales, car il n’existe encore aucun cadre permettant d’évaluer les perceptions intuitives sans tomber dans la crédulité… ni dans le rejet systématique.
Vers une approche plus rigoureuse ?
Dans La Preuve, Stéphane Allix a imaginé un protocole “en aveugle” : les médiums ne disposaient d’aucune information préalable, sinon la photo d’une jeune femme décédée.
Ce type de démarche permet de limiter les biais et d’évaluer les résultats de façon critique.
Les recoupements obtenus sont souvent troublants, mais étudiés ici avec rigueur et esprit scientifique.
Deux mondes, deux paradigmes
Les policiers évoluent dans le monde de la causalité matérielle : une cause produit un effet, mesurable et prouvable.
Les voyants, eux, perçoivent à travers un prisme non local, symbolique, émotionnel.
Deux manières de comprendre la réalité qui, pour l’instant, se croisent rarement.
Mais qui sait ? Peut-être qu’un jour, la science et l’intuition apprendront à dialoguer dans un cadre méthodique et ouvert.
C’est, à mon échelle, le sens de mon travail : bâtir des ponts entre ces deux visions du monde, au service d’une vérité plus complète.
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